Koetsu marchait tranquillement dans la cour, l'air pensif,un livre à la main. Un livre sans titre, avec une reliure simple, tenu fermé par un cadenas. Oui, un journal intime. Le bassiste écrivait beaucoup dans celui-ci, devenu son ami depuis peu. Son seul véritable ami, le seul qui le comprennait. Jusqu'à ce qu'il arrive à cette école. Koetsu a trouvé une véritable amie, en chair et en os cette fois-ci. Kira...
L'adolescent trouva un coin tranquille en dessous d'un arbre en fleurs, tout près d'un autre étudiant assis seul sur un des bancs de pierre. Koetsu ouvrit son journal et commença à écrire
Cher journal...
Je t'ai confié ma peur, ma honte, ma haine et ma tristesse. Tout cela en deux textes comprenant quelques paragraphes. Seulement, aujourd'hui, je voudrais te confier ma joie.
Pour une rare fois, je suis heureux. Heureux parce que j'ai trouvé quelqu'un qui me comprennait, et m'accepte comme je suis. Elle s'apelle Kira. C'est une très bonne amie. Nous avons plusieurs points en commun, comme la basse, le style de musique écouté et certains point de vue. Mais bon.
J'ai fait un rêve étrange cette nuit. J'ai rêvé que mes anciens camarades d'école étaient revenu me voir pour m'insulter comme ils le faisaient avant, et que je les brûlais vifs pourme venger. Ils me suppliaient, non, pitié, arrête, mais je riais, je trouvais ça drôle. Peut-être que malgré ma joie je serais toujours un être rempli de haine...
Ne sachant plus trop quoi écrire, Koetsu referma le journal et sortit un dessin a peine entamé représentant son rêve. Il y avait un adolescent de l'âge à Koetsu entouré de feu qui était agenouillé devant Koetsu, dans une position démontrant sa souffrance. Plusieurs filets de sang parcouraient son visage et les diverses aprties de son corps, et Koetsu, lui, était debout, les bras croisés, et riait. Le bassiste commença à mettre de la couleur au dessin pour le rendre plus réaliste, mais ayant oublié la majeure partie de ses crayons abandonna l'idée peu après. Puis, il rangea le dessin et tourna la tête vers la personne sur le banc, qui semblait l'observer.