Un Sommeil Artistique a deux? [PV Midori]

Une salle vide, éclairée seulement par la lumière sombre du jour, quelques intrsuments posés le long des murs blancs, das amplis, des baffles, des micros, des pieds pour les poser, deux pianos. Tellement de choses réunies dans une même salle. Une salle qu'on pourrait, au premier regard, penser vide. Les lumières éteintes créaient des ombres dans lesquelles n'importe qui pouvait se cacher. Un piano avait ses clés tournées vers le mur. C'était dans ce coin là qu'était assise une jeune fille de petite taille aux cheveux bleus. Elle était habillée avec une chemise blanche et une veste noire assortie à son pantalon un peu trop large. Elle ressemblait à un garçon. Certaines personnes la prenait même pour tel.

Quelques notes et des paroles qui se mélangeaient, quoi de mieux par un jour pluvieux et gris? Bien sûr, elle aurait pû aller à la bibliothèque pour lire, mais c'était fermé le dimanche, le personnel devant se reposer. Shizko pouvait le comprendre. C'était pour cela qu'elle était assise derrière le piano et jouait une de ses compositions, préférant cela à des chansons déjà existantes.

Absorbée par la musique, mettant tout son coeur dedans, elle oubliait tout, que ce soit des souvenirs tristes comme des souvenirs joyeux. La musique était le meilleur moyen pour se perdre pendant un moment et on se retrouvait seulement lorsque les dernières notes avaient finies de résonner dans la salle et dans notre tête. Shizko faisait glisser ses doigts fins le long des touches noires et blanches. Ses meilleures amies. Elle avait enlevé son bandeau parce qu'elle était seule. Son oeil aveugle était à moitié caché par ses cheveux bleus, mais on pouait quand même avoir peur en voyant un oeil griffé et blanc. On pouvait voir sur son visage pâle un de ses rares sourires.

Pendant que ses doigts se levaient et redescendaient sur le piano, ses cordes vocales vibraient pour faire entendre ses paroles aux murs et aux instruments de la pièce. Ses paroles n'étaient ni tristes ni joyeuses. Elle racontait tout simplement l'histoire du monde et des humains, ce qui voulait dire des moments de rires et des moments de pleurs.

Aucune des chansons de la jeune fille ne parlaient de souvenirs personnels, ceci étant trop difficile à raconter, même à elle toute seule. Elle préférait tout oublier pendant un moment où elle pouvait se sentir bien. Dans ces moments là, elle se sentait libre, comme si des ailes qu'elle seule pouvait voir poussaient dans son dos. Ce n'étaient pas nécessairement des ailes d'ange ou de démon, mais des ailes qui lui permettaient de voler le plus loin possible de la réalité. Ses ailes l'emmenaient plus loin que l'endroit où vivait à présent sa petite soeur chérie qu'elle oubliait également dans ses moments de musique.

Personne ne pouvait la déranger pendant son ''sommeil artistique''? C'était ainsi qu'elle nommait ses moments de solitude musicale...Shizko se laissée aller avec le piano. Elle pouvait être elle-même. Même si les gens qui passaient dans les couloirs et ouvraient la porte pour voir qui jouait la prnait pour un garçon et que certaines filles avaient chuchotées ''Il est beau vous trouvez pas? Même si il a des allures un peu féminine!''. Shizko n'avait rien entendu de tout ça, ni leurs voix, ni les portes qui s'ouvraient et se fermaient au fur et à mesure du temps.

Une fois sa chanson finie, elle s'étira et attérie sur Terre. Elle était revenue à la réalité une fois de plus et voulu se replonger dans un coma musical.

-Yosha!

Ce petit cri de satisfaction chuchoté par la petite Nakagawa la décida à retourner dans le monde musical, cette fois-ci pour une ballade mélancholique avec des paroles dites dans un Anglais parfait. Elle remit ses doigts sur le piano et alla rejoindre la musique une fois de plus.

Midori marchait tranquillement des les couloirs, la seule chose qui la dérangeait à la minute présente c'était de ne rien avoir à faire. Elle détestait les dimanches uniquement pour ça.
Il n'y avait pas grand monde dans les couloirs, à cette heure-ci, tout le monde à quelque chose à faire, ils dorment, ils lisent, ils font leur devoir et révisent leurs contrôles, mais Midori elle, n'avait rien de tout ça à faire; lèvre-tôt dans le sang, elle ne supporte pas de faire la sieste, elle a déjà fait tout son travail, et lire ce n'est pas son activité préféré, surtout pour le peux de livre qu'elle possédait.
Elle virevoltait donc dans les couloirs, à droite et à gauche, à la recherche d'une activité intéressante, quand d'un coups, une mélodie attira son oreille fine; cette mélodie pleine de cœur, elle ne pouvait pas la rater, elle l'avait frappée. Il fallait à tout prix qu'elle la retrouve, qu'elle retrouve cette personne qui savait si bien mêler ses sentiments et la musique qu'elle joue.
Alors, au lieux de déambuler de façon désinvolte, elle se mit à presser le pas, et à regarder tout autour d'elle, bousculant au passage un élève mais politesse oblige, elle s'excusa, mais repartie directement dans sa petite course.
Plus elle avançait, plus la douce musique était forte, celle-ci atteint son maximum lorsque Midori arrivas devant la salle de musique vide, ou il n'y avait seulement qu'une personne, au cheveux bleu, assise derrière un piano imposant, crachant des notes merveilleuses.

Elle s'arrêta devant la salle, troublée par les sentiments que dégageait le ou la pianiste à travers sa chanson. L'air lui rappelait légèrement celle que son père lui chantait lorsqu'elle était petite, malgré quelque note différente, elle ne pu s'empêcher d'y penser. C'est le seul souvenir bourré d'amour dont elle se souviens de lui.
Elle se calas sur une chaise proche de la porte, et approchas ses mains de son visage pour essuyer les quelques larmes qui commençaient à courir sur son visage sans qu'elle puisse les retenir. L'envie de chantonner l'air cessa lorsque le pianiste qu'elle pris pour un homme se mit à chanter.
Le cœur de Midori explosait, l'envie de pleurer qu'elle essayait de retenir jusqu'à présent céda à un torrent de larmes mais elle gardait les yeux ouvert pour observer le piano qui dégageait autant de chaleur...

Puis, afin de mieux profiter de la magnifique voix qui s'offrait à elle, elle ferma les yeux, imaginant chaque note de musique tel un dessin qui se créait dans ses pensées, un dessin mêlant joie comme malheur, ceux qu'elle semblait entendre.

Shizko chantait de plus en plus fort, de plus en plus clairement et avec tout son coeur, même si celui-ci n'avait rien à faire dans l'histoire, dans la chanson. Les sentiments ne devaient pas exister dans ses moments musiquaux, mais ils se laissaient vivre automatiquement par les paroles et la musique. La chanson n'en était qu'à son milieu, mais pour la musicienne, ceci avait parru trop court pour n'être que la moitié. Ce n'était que le début...

Encore quelques minutes...puis la chanson se termina sur une note mêlée à un mot. La chanteuse ouvrit les yeux, même l'aveugle, et fixa son piano. Elle entendait son souffle lent et régulier, son coeur battant dans sa poitrine. Son regard était ailleurs, ses yeux vidés de tout, on aurait cru un zombie à sa place, mais elle était bien là, assise devant son instrument, laissant les sons résonner encore jusqu'au dernier écho.

Une fois le résonnement terminé, elle releva la tête, s'étira, comme après chaque chanson. Après, d'habitude, elle reposait ses doigts sur le piano et se demandait si elle allait encore jouer ou si elle allait à la bibliothèque en semaine, ou alors dans sa chambre le week-end.

Mais cette fois-ci, elle se figea, son regard surpris et étonné dirigé vers la porte de la salle de musique dans laquelle elle pensait être la seule humaine...Au début c'était le cas, mais maintenant elle était accompagnée d'une fille habillée en Lolita, mignonne, qui avait les yeux fermés et les joues mouillées.

Shizko n'aimait pas les gens qui écoutaient sa musique et encore moins ceux qui pouvaient percevoir les sentiments cachés qui ne devaient pas exister. Elle se redressa, se leva et posa ses mains sur le haut du piano. Elle fixait d'un air agressif la fille devant elle.

Sans s'excuser pour son ton désagréable, elle dit :

-Pourquoi t'es ici?

Oubliant entièrement qu'elle n'avait pas son bandeau, elle poussa ses cheveux de ses yeux pour mieux examiner la personne devant elle. Ses habits étaient mignon et son visage attirerait habituellement les personnes grâce à sa douceure. Mais Shizko n'en faisait rien, savoir que quelqu'un avait entendu sa musique l'agacée. Elle allait même pleurer si elle continuait. Pleurer parce que quelqu'un d'autre que sa soeur avait entendu ses chansons si précieusent, même si son but était de devenir musicienne professionnelle et de jouer devant un publique.

Une chose qu'elle voulait aussi savoir était si cette fille la croyait garçon ou fille...Mais elle ne demanderait pas.

La musique s'arrêta, au plus grand désespoir de Midori, qui, après cette évasion dans ses pensées, ne comprenait plus rien de ce qui se passait.
Elle réouvrit peut à peut les yeux, baissé sur le parquet lisse qui reflettait les quelques rayons de soleil traversant les fenêtres de la salle. On pouvait, sur ce sol miroitant, apercevoir l'ombre des gens ou des objets présent dans la pièce.
Midori se crispas alors lorsqu'elle sentie qu'une personne semblait se rapprocher d'elle, d'un pas lourd et menaçant, avait-elle raison d'avoir peur? Même si c'était le cas, elle ne devait pas fuir, elle avait écouté la musique qu'une personne jouait pour elle même, elle avait compris ce qui s'en dégageait, or, tout musicien savait que lorsqu'on comprenait ce genre de chose, on entrait dans une sorte de jardin secret parfaitement privé, le jardin secret de l'interprète.

-Pourquoi t'es ici?

Midori sursauta en entendant ses mots. Que faisait-elle ici? Elle n'en savait absolument rien, elle était attiré par la musique comme si c'était un aimant, elle ne pouvait pas s'empêcher de rentrer dans cette pièce pour s'assoir et écouter la douce mélodie qui se dégageait des touches de ce piano...
Elle se leva de façon hésitante, comme effrayé par ce pianiste, sans avoir aperçu son visage, seulement ses pieds qui trainaient devant ses yeux.

-He bien...je...

Elle fermas les yeux, serras les dents et se penchas en avant comme signe d'excuse

-Pardon, je ne voulais pas écouter, mais je n'ai pas pu m'en empêcher...

Elle resta ainsi quelques secondes, avant de pouvoir articuler autre chose. Elle avait fait un énorme effort rien que pour dire cette phrase.

-Ce piano... il a traduit tout ce que vous disiez en notes de musique... et l'air que vous jouiez, il me rappelais des souvenirs, même si vous l'avez peut-être improvisé...

Elle se relevas, mais toujours les yeux rivés au sol, elle avait peur de lever la tête et de regarder le visage de la personne en colère devant elle.

[H.S. : Gomen si j'ai mis du temps à réponde, mais en fait j'étais pas chez moi et je pouvais répondre parce que j'ai à peine eu le temps de lire ta réponse! TT_TT Mais je vais te répondre tout de suite! xD]

Toujours prise par son sentiment de rage, Shizko sourit discrètement en voyant sursauter la jeune fille. Cette personne semblait bouleversée. Elle se mordti la lèvre et se pencha en s'excusant. Shizko, surprise, ne pouvait rien faire d'autre que la regarder faire sans bouger, toujours les mains sur le dessus du piano. Une glissa et vint se poser sur les touches du piano en tappant légèrement sur deux touches blanches.

En fait, ce n'étais pas l'excuse ni le fait qu'elle se soit penchée en avant pour le faire, mais qu'elle ai dit qu'elle ne pouvait s'empêcher d'écouter? Cela fit serrer le poing de la pianiste qui n'avait qu'une seule envie, de donner un coup dans quelque chose, mais le piano étant trop précieux et ne voulant pas se retourner pour tapper le mur derrière, elle le dessera avec regret et mis sa main dans sa poche. Elle passa l'autre dans ses cheveux.

La fille semblait hésiter. Elle n'avait plus rien à dire? Elle pouvait maintenant partir, Shizko n'avait plus envie de jouer. Il n'y aurait plus rien à écouter et donc elle pourrait retourner faire ce qu'elle faisait avant. Quoique Shizko se demandait ce qu'elle pouvait bien faire par un dimanche quand tout était fermé.

L'air qu'elle avait jouer...lui rappelait quelque chose? La surprise de Shizko ne faisait qu'augmenter de seconde en seconde. Que pouvait bien lui rappeler un air que Shizko avait écrit de ses propres mains et jouer tellement de fois pour le modifier à chaque fois, permettant à la musique et aux paroles de devenirs uniques, comparable à aucune autre chanson. Cette fille disait aussi que la musique traduisait ce que la chanteuse disait. N'était-ce pas le but de la musique? Faire comprendre les paroles par un autre moyen...

-L'air n'était nullement improvisé. C'est moi qui l'ai écrit. Je me demande même ce qu'il pourrait te rappeler. Et tutoyes moi, je ne suis pas aussi âgée que tu peux le croire. Je n'ai que 16 ans.

Elle ne disait toujours pas si elle était une fille ou un garçon, voulant que la personne en face voit par elle-même. Elle mis sa deuxième main dans une poche et sentit son bandeau contre ses doigts sensibles. Elle cria un mot vulgaire qui ne vaut pas la peine d'être écrit ici dans sa tête. Et sans s'en apercevoir, dans toute la salle de musique. Lorsqu'elle s'en redit compte, elle ne porta pas sa main devant sa bouche pour essayer de cacher sa vulgarité, elle cacha plutôt son oeil. Elle laissa tomber ses cheveux devant ses yeux mais laissa sa main. Son beandeau était par terre. C'est là qu'elle se rendit compte qu'elle allait devoir changer l'élastique.

Ne sachant pas quoi prendre qui pourrait cacher son oeil, elle soupira et se rabbatu sur sa dernière possibilité, celle qu'elle ne voulait pas utiliser. Elle regarda la fille avec l'oeil voyant et visible et, son air fâché et son regard noir disparus, elle lui demanda d'une petite voix timide :

-Est-ce que tu aurais un foulard s'il te plaît?

Elle ne voulait pas donner la raison de sa demande, elle voulait juste un foulard, même rose bonbon. C'était pas comme si elle soignait son apparence devant les gens. Sauf une personne.

Elle se baissa pour rapidement remettre le bandeau blanc dans sa poche et, toujours l'oeil caché, sourit à la fille, pour lui montrer qu'elle ne lui en voulait plus, ce qui n'était pas vraiment un mensonge, car elle savait qu'elle avait exagéré...